Migraines et céphalées ne sont pas identiques : il ne faut pas les confondre !
La migraine
La migraine est une maladie qui touche une moitié de tête et pas la totalité (Mi-graine = moitié de graine= moitié du crâne).
Vous reconnaissez-vous quand vous avez …
- des maux de tête violents, le plus souvent temporaux,
- des douleurs orbitaires ou de l’hémi-crâne gauche ou droit,
- la douleur qui s’installe progressivement,
- les symptômes qui sont souvent les mêmes,
- la douleur qui est pulsatile, en étau/serrement, en écrasement, en coup de marteau.
Parfois ces symptômes sont associés à des nausées et/ou des vomissements, des photophobies (la lumière est insupportable), des phonophobies (le bruit est insupportable), des auras (troubles neurologiques se manifestant par des atteintes du champ visuel, des halos de lumière, des scintillements…)
Si oui, alors vous avez peut-être des migraines.
Les différents types de migraines
- Migraine la plus connue : elle commence par des symptômes neurologiques mais ils sont toujours les mêmes pour la personne migraineuse : troubles visuels (scotomes* scintillants, lignes brisées, perte partielle du champ visuel…), parfois autres comme des paresthésies, une aphasie*, des troubles de la sensibilité ou de la motricité de la moitié du corps ou de la face … Habituellement, ces signes durent environ 30 minutes puis régressent pour laisser la place à la céphalée. La céphalée est typiquement unilatérale, pulsatile, localisée au côté opposé à celui des signes neurologiques. Sa durée est variable. Elle s’achève souvent par des vomissements ou une période de sommeil ce qui la soulage.
*scotomes : lacune variable du champ visuel, souvent liée à une atteinte du nerf optique
*aphasie : trouble du langage survenant souvent suite à une lésion cérébrale ou une maladie neurodégénérative - Migraine commune : elle est identique à la migraine classique mais les signes neurologiques n’apparaissent pas.
- Migraine basilaire : variante rare de la migraine classique dans laquelle les signes neurologiques sont à type de vertiges, d’ataxie, de diplopie*, associés à des troubles de la sensibilité ou de la motricité de la moitié du corps. Ce sont les cas les plus sévères.
* vertiges : troubles de l’équilibre aux facteurs variables
*ataxie : troubles de la coordination des mouvements, ne portant pas atteinte à la force musculaire. Diverses affections neurologiques peuvent en être la cause.
*diplopie : trouble oculaire entraînant une vision double
- Migraine ophtalmologique : elle accompagne une crise de migraine sévère avec paralysie des muscles moteurs des yeux qui disparaît en quelques heures ou jours.
- Les autres migraines : migraine hémiplégique ; migraine compliquée (les signes neurologiques persistent pendant la céphalée et peuvent laisser des séquelles).
Aux origines mal connues, on parle volontiers d’un orage vasomoteur cérébral localisé.
Pourquoi avez-vous des migraines ?
Ce qui est marquant dans les migraines c’est qu’elles sont souvent dues à une importante période de stress soit dans la journée soit sur une plus longue période.
Lorsque l’on est soumis à une forte pression le corps se met en mode « d’urgence » que l’on appelle mode adrénergique.
L’adrénaline est une hormone sécrétée par le corps (dans la médullosurrénale) elle permet, entre autres, d’augmenter la pression artérielle en resserrant le calibre des artères. Quand ce phénomène se met en place et que cette hormone s’arrête, tout d’un coup, après une longue période d’activité les vaisseaux du cerveau se dilatent et créent un syndrome inflammatoire qui expliquerait, entre autres, les migraines.
La 2e explication est plus neurologique : l’hypothalamus, pour une raison inconnue, est stimulé par ce que l’on appelle des nocicepteurs (ça peut être n’importe quoi : manque de sommeil, alcool, menstruations, stress, chocolat…). Le facteur déclenchant n’est pas la cause de la migraine mais chez une personne prédisposée, il peut entraîner une crise). Il donne une information aux neurones, qui innervent les artères de la dure-mère, de libérer une substance chimique dans les artères méningées ce qui crée ce syndrome inflammatoire.
Or les seuls professionnels de santé à travailler sur la dure–mère, sur l’hypothalamus et les surrénales ce sont, à part les médecins, les ostéopathes.
Quel est le traitement contre la migraine ?
- Avant de venir voir un ostéopathe il faut s’assurer que toutes pathologies entraînant des migraines sont écartées.
Ex : Hypertension, obstruction vasculaire dans le cou, troubles visuels, neurologiques, ORL, etc.
Aussi, faut-il aller voir son médecin traitant puis, selon son avis, voir les spécialistes qui seront susceptibles de vous aider et d’effectuer les examens nécessaires. Les neurologues sont souvent oubliés, n’hésitez pas à aller en consulter un. Le centre de migraine aussi est une grande aide, il est le chef d’orchestre de la prise en charge.
Celui de Marseille se trouve à l’hôpital de la Timone.
Centre d’évaluation et de traitement de la douleur – Consultations céphalée-migraine
278 rue Saint-Pierre 13005 Marseille
Téléphone : 04 91 38 43 45
- Il faut limiter les facteurs déclenchant des crises. Pour cela il faut que le patient soit vigilant à ce qui lui déclenche les crises : chocolat, sucre, regarder un film dans le noir ou au contraire trop de lumière, l’alcool, le tabac, sommeil, stress, odeurs, bruits, un changement de rythme de vie, etc.
Il y en a des centaines, à vous de trouver le(s) vôtre(s).
- Votre médecin, si c’est le cas, vous donnera ensuite 2 traitements. Un traitement de fond, puis un pour les crises (ergot de seigle, triptan, salicylés…). Les autres traitements médicaux sont : la toxine botulique, l’électrostimulation transcutanée et la stimulation du nerf grand occipital.
- Vous pourrez ensuite voir votre ostéopathe qui pourra vous aider en tout ou partie. L’idée est de réduire l’intensité et la fréquence des symptômes, voire de les faire complètement disparaître si cela reste dans son champ de compétence. L’ostéopathe va travailler sur la dure-mère, l’hypothalamus, le rachis (où passe la dure-mère) : en effet une vertèbre bloquée peut engendrer des migraines. Il peut également travailler sur les dents car le fait de serrer ou grincer des dents met en tension le crâne et peut créer des migraines. Une mal-position de la tête, un problème de posture, sur un sujet migraineux cela peut aggraver ses symptômes. Des troubles hormonaux peuvent déclencher aussi des migraines, ce qui amène l’ostéopathe à investiguer l’utérus et les ovaires le cas échéant. Tout est possible, il ne faut donc pas se priver d’une consultation qui peut vous aider.
Le travail sur les organes peut aussi réduire l’état migraineux en les détoxifiant, en libérant le diaphragme, les organes fonctionnent mieux et se drainent mieux.
Les autres pratiques : l’hypnose a de très bons effets sur les migraines, l’homéopathie, l’acupuncture, l’aromathérapie peuvent être de bons alliés.
Les céphalées
Ce sont des maux de tête et il en existe plusieurs formes. En voici quelques localisations.
Les céphalées sont localisées à un certain endroit et calmées par un anti-inflammatoire ou antalgique. Elles ne présentent pas de signes associés comme nausées, vomissements, photo ou phonophobies …
Vous reconnaissez-vous quand …
- Vous avez des douleurs sur la nuque, sous le crâne, sur le front, derrière l œil ou sur les tempes.
- La douleur est en casque, non aggravée par le sport.
- La douleur arrive après une infection dentaire, ophtalmologique, ou ORL la plupart du temps une sinusite.
- Cette douleur est modérée, avec une sensation de compression / d’étau, mais constante. Elle cède la plupart du temps à un médicament.
- Elle n’a pas d’autres symptômes, ce qui la différencie des migraines.
Dans ce cas vous êtes sujet aux céphalées.
Les différents types de céphalées
- Céphalées de tensions : sont les plus connues et communes. Elles reflètent les tensions musculaires au niveau des muscles de la nuque, sous le crâne, sur la face ou sur la mâchoire. Souvent dues à une période de stress intense, constant ou ponctuel.
Dans cette catégorie-là nous mettons les névralgies d’Arnold ainsi que le bruxisme qui rentrent en jeu dans les tensions du crâne et déclenchent des céphalées.
Merci de vous rapprocher de ces chapitres pour voir la prise en charge ostéopathique. - ORL : une sinusite aiguë peut entraîner des douleurs locales. Celles-ci concernent la région du sinus infecté qui est sensible à la palpation. La sinusite chronique, en revanche, ne déclenche pas de céphalées, sauf lors d’une poussée aiguë.
- Ophtalmologie : il en est de même pour le glaucome aigu qui entraîne une douleur oculaire ou rétro-oculaire, le globe étant dur et très sensible à la palpation. Le glaucome chronique en revanche ne donne pas de douleur oculaire. Les troubles de la réfraction (hypermétropie, astigmatisme, presbytie ou port de lunettes inappropriées) peuvent provoquer des céphalées légères dans la région frontale ou au niveau des yeux. La douleur est absente au réveil et s’aggrave à l’occasion des tâches visuelles prolongées. Les troubles de l’accommodation, hétérophorie ou hétérotropie peuvent donner le même type de céphalées qui ont de plus la particularité d’être améliorées en fermant un oeil. La fréquence de ces céphalées est cependant largement surestimée.
- Les affections dentaires causent habituellement des douleurs faciales et rarement des céphalées.
Il existe d’autres céphalées comme la névralgie du trijumeau, la maladie de Horton, l’algie vasculaire de la face. Voici quelques symptômes et explications mais nous verrons cela dans un autre chapitre.
- La névralgie du trijumeau est une pathologie neurologique touchant le nerf crânien V qui est divisé en 3 branches et qui innerve, entre autres, le contour de l’œil, la lèvre supérieure les dents, les masséters. Il a une action sur les sécrétions du nez et des larmes. C’est une douleur atroce, vive, à type de décharge électrique due à la mastication ou à l’effleurement d’une des zones qu’innerve le trijumeau. Cette douleur dure 2 min mais le patient souffre terriblement.
- L’algie vasculaire de la face : la douleur affecte un côté de la face, habituellement autour de l’oeil, d’intensité insupportable, et s’accompagne, toujours du même côté, de signes dysautonomiques caractéristiques (un larmoiement, une rougeur de la conjonctive, un gonflement de la paupière sont les signes les plus fréquents). Une autre caractéristique de la douleur est son évolution dans le temps : le patient souffre tous les jours et présente plusieurs crises par jour (en moyenne 2 à 3) qui durent habituellement moins d’une heure et surviennent souvent à heures fixes.
- La maladie de Horton : atteinte de la paroi artérielle de l’artère temporale. Celle-ci s’enflamme et donne des douleurs temporales uni ou bilatérales, avec ou sans fièvre et une sensation pulsatile dans cette région, augmentée par le toucher.
Quel est le traitement contre les céphalées ?
Très ostéopathique. Mais avant tout, il faut aller voir votre médecin traitant car sous ces céphalées peuvent se cacher une multitude de maladies graves ou moins graves qui ne sont pas du ressort de l’ostéopathe.
Une douleur de crâne jusqu’à preuve du contraire doit être prise en charge sérieusement cela peut être annonciateur d’AVC, hypertension, dissection artérielle …et bien d’autres encore. Aussi, CONSULTER un médecin.
Selon les douleurs, il vous prescrira des examens complémentaires, puis des anti-inflammatoires, des antalgiques, de la kinésithérapie ou de l’ostéopathie.
Une fois le diagnostic posé, l’ostéopathe traitera selon vos symptômes et ce qu’il trouve.
Le traitement peut intervenir sur la mâchoire, les dents ou la langue, les muscles verniers (muscles sous l’occiput qui ont un grand rôle dans la mobilité et le soutien de la tête et où passe le nerf d’Arnold), les muscles du cou, une mal-position du corps qui modifie la posture de la tête et crée des céphalées… Le champ des possibles est infini , aussi :
N’hésitez pas à aller consulter votre ostéopathe à Marseille, spécialisée en traitement des céphalées.